En consultation et téléchargement gratuit sur la bibliothèque numérique : bibliotheque.oacom.fr :
Dossier « Histoire Bretonne de la Pomme de Terre ».
La Pomme de terre est aujourd’hui l’aliment incontournable des Bretons. Voici 2 siècles, c’était un légume nouveau. ce ne fut pas chose aisée pour qu’il se taille un place de maître entre les crêpes et la bouillie d’avoine. C’est au début du 19è siècle, que la patate fut vraiment adoptée par les Bretons.
L’histoire bretonne de la pomme de terre a été détaillée dans un ouvrage publié par Goulven Mazéas en 1940 . L’auteur montre en particulier que la Bretagne a eu à la même époque que Parmentier (1737-1813) des promoteurs zélés du « solanum tuberosum ». Les principaux avaient pour noms : Louis Marie Lavergne (1756-1831), Monseigneur de la Marche (1729-1806)l’évêque-comte de Léon, surnommé « Eskop ar patates », Le Marquis Barbier de Lescoat, Francois Le Dréan (1744-1823), La Chalotais (1701-1785), Procureur Général de Bretagne.
Plusieurs chansons en breton, dont une majorité sur feuilles volantes, témoignent des débuts de cette révolution alimentaire.
Goulven Mazéas (1895-1981) [une grande partie de ce dossier le concerne directement] est un militant breton. Négociant de pommes de terre à semence, il devient, après la Première Guerre mondiale, un fédéraliste et un pacifiste.
Aux élections législatives partielles du 6 avril 1930, Mazéas est candidat aux élections pour le Parti autonomiste breton (PAB) dans la seconde circonscription de Guingamp. Mais il n’obtint que 376 voix.
Après le congrès de Guingamp en août 1931, le PAB se scinde en deux. Les nationalistes les plus intransigeants fondent le Parti national breton tandis que Mazéas, Morvan Marchal etMaurice Duhamel fondent la Ligue Fédéraliste de Bretagne en reprenant le programme du PAB. Mazéas devient le président de cette ligue.
Dans le premier numéro de la revue de ce mouvement politique, il indique dans son éditorial :
« La vérité, c’est que nos maîtres nous arrachent morceau par morceau le sentiment de ce que nous sommes afin de nous remplir d’un ardent amour pour une prétendue patrie, patrie marâtre déjà adoptée par ceux qui ignorent leur mère patrie… Le sang qu’on nous a fait verser ne témoigne rien, si ce n’est qu’on nous a déjà fait faire une fausse route, que nous avons peut-être renié une nationalité effective pour adopter une nationalité fictive à laquelle notre sang, notre race sont complètement étrangères… » novembre 1931
Après la guerre, Il est délégué de l’Union européenne des fédéralistes au congrès de l’Europe à La Haye en 1948 et président du syndicat des négociants de Bretagne.
Sa fille Claudine Mazéas recueillera dans les années 1960 des chants populaires en breton dans le sud de la région de Guingamp, et fera partie des cercles de gauche, animés par Michel Phlipponeau,géographe rennais.
Nous remercions tout particulièrement, Jean-Luc Guinamant, qui nous a fourni la majorité des documents sans lui nous n’aurions pas pu réaliser ce riche dossier.
Pas encore de commentaires