Langue bretonne : grève de la faim de Yannig Baron

L’IDBE soutient Yannig Baron dans son combat pour la langue bretonne, c’est pourquoi nous relayons l’information suivante:

Ste Anne d’Auray, dimanche 10 avril 2016, partant du constat que le temps presse pour sauver la langue bretonne, c’ est dans maintenant quatre jours que Yannig Baron entamera une grève de la faim pour dénoncer le manque d’ambition du Conseil régional en la matière.

Vous pouvez témoigner votre soutien à  Yannig Baron jusqu’au 9 avril
au 02 97 46 43 51 ou sur yannigbaron@orange.fr

 (E brezhoneg dindan)
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Une délégation de Breizh Impacte a été reçue le 14 mars au Conseil régional pour évoquer le besoin d’une nouvelle politique culturelle et linguistique en Bretagne. Les représentants de la Région ont poliment écouté les remarques et propositions de Breizh Impacte et ont suggéré de poursuivre par des réunions de travail plus approfondies… dans quelques mois, juste avant de partir en vacances !

Pour Breizh Impacte, la situation est telle en Bretagne que nous ne pouvons attendre que semaines et mois passent sans que rien de concret ne se présente.

Breizh Impacte a remarqué l’absence de vision de la Région, son manque criant de perspective et de projet à long terme dans ces domaines. La vice-présidente chargée des langues semble satisfaite de mesurettes à la marge, négociées sans concertation préalable avec le rectorat. Ces mesurettes sont loin de constituer un projet politique digne de ce nom.

Il est normal qu’un pays défende sa culture. C’est un droit imprescriptible des peuples. C’est aussi un droit imprescriptible des peuples. C’est aussi un droit imprescriptible pour la Bretagne qui a une culture vivante. Or, un grand nombre de représentants de la société civile demandent depuis des mois à la Région la mise en place d’une nouvelle politique linguistique et culturelle, sans recevoir de réponse.

Breizh Impacte attend donc impatiemment que la Région fasse des propositions pour avancer sur les dossiers présentés avec une ambition à la mesure des enjeux.

Faute de l’établissement d’un dialogue réel et constructif et de mesures concrètes en provenance de la Région, Yannig Baron a décidé d’entamer une grève de la faim le dimanche 10 avril à côté du Mémorial de Sainte-Anne d’Auray.

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Ur bare tud Breizh Impacte zo bet degemeret gant tri den ag ar Rannvro d’ar 14 a viz Meurzh evid eskemm war ur politikerezh nevez a-fed sevenadur ha yezhoù Breizh. Seven eo bet an eskemmoù ha larêt gant tud ar Rannvro e vehe braw en em gavoud en-dro evid kas al labour pelloc’h diwezatoc’h. Evit Breizh Impacte n’heller ket mui gortoz evid krogiñ e-barzh : pell omp a-zoc’h ar pezh a vehe mad evit ar vro.

Gwelet o deus tud Breizh Impacte ne oa ragtres solud ebed gant ar Rannvro, politikerezh fetis ebed, gweladur uheleg a-walc’h. Diskoueziñ a rae ar vez-prezidantez karget ag ar yezhoù boud kountant a-walc’h gant traouigoù atropet gant ar rektor da skwer, traouigoù na c’hellont ket ober ur politikerezh hardizh.

Reizh eo d’ur vro difenn e sevenadur. Un droed naturel d’ar pobloù eo. Un droed naturel evid Breizh ivez. Newazh, penaoz krediñ, evid pezh a sell douzh ar brezhoneg da skwer, e c’hellomp gwarantiñ une dazont d’ar yezh pa welomp ne vez ket ‘med un daou gant bennag a liseidi a za beb bloaz er-maez ag ar gwenodoù diwyezheg, tra ma ya miliadoù a vrezhonegerion kozh d’an Anaon e-korf ar memez termen ?

Me ne grog ket buan emzivizioù gwir hag efedus, laket da dalvezout diouzhtu war o lerc’h gant ar Rannvro, e stago Yannig Baron gant un harz-debriñ d’ar sul 10 a viz Ebrel, tost an Eñvoradur Santez Anna Wened.

****Yannig Baron est une personnalité culturelle et politique bretonne, militant pour la défense de la culture et du patrimoine breton.

Yannig Baron naît en 1936 dans une famille nombreuse de l’île de Groix, il découvre très jeune l’histoire de Bretagne et apprend, à 14 ans, à jouer de la bombarde. Engagé dans la Marine, qu’il quitte en 1960, il retrouve de nombreux Bretons à Toulon, puis à Marseille, où il s’occupe du festival desBretons du Midi et fait venir de Bretagne de nombreux artistes.

Il est membre du Mouvement pour l’organisation de la Bretagne (MOB) avant de rejoindre l’Union démocratique bretonne (UDB), en 1988. En 1970, de retour en Bretagne, il anime, aux côtés de Yann Goasdoué, le foyer de Menez Kamm, qui devient alors un lieu essentiel de la vie culturelle bretonne. Installé à Vannes, il s’investit dès 1978 dans la lutte pour la création d’une école Diwan, qui se conclut par un échec. Menaçant de faire la grève de la faim, il arrache en 1988 la création d’une classe à Brech dans la filière bilingue de l’enseignement public.

En 1990, il fonde Dihun, une association de parents d’élèves pour l’enseignement du breton dans les écoles privées (avec d’autres militants dont sœur Anna Vari Arzur dans le Finistère). En 1994, il devient membre du Comité directeur du magazine Le Peuple breton. Après une nouvelle grève de la faim de 38 jours en 1990, il obtient la création de stages de formation de longue durée dans l’enseignement public.

En 1995, il utilise encore ce moyen, avec une douzaine d’autres personnes, pour exiger la signature par la France de la Charte européenne des langues minoritaires. La même année, il imagine et met en place une formation spécifique au sein de l’Université Catholique de l’Ouest qui prépare aujourd’hui la majorité des enseignants bilingues de la filière. Il est aussi à cette époque cofondateur, à Carnac, de l’association Menhirs libres.

En 1998, il entame une troisième grève de la faim pour obtenir plus de postes dans l’enseignement bilingue. En 2000, le titre de « Breton de l’année » lui est décerné par Armor magazine. En2004, il est décoré de l’Ordre de l’Hermine. En 2006, il entame une nouvelle grève de la faim afin de protester contre l’attitude de la hiérarchie des écoles catholiques.

En 2011, il est l’un des promoteurs du projet Breizh Impacte avec André Lavanant, Jean-Pierre Le Mat, Tieri Jamet, Jean-Jacques Page et Gaël Fleurent.

 

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