IL ÉTAIT TEMPS !
Enfin, en ce mardi 4 décembre, le président de la République Hexagonale a pris quelques décisions. Mais il ne les a pas annoncées lui-même. Sa Majesté est trop fière, trop orgueilleuse pour ce travail. Il a donc expédié le Premier Ministre au front pour dire ce qu’il compte faire afin de casser le thermomètre et nous endormir. Mais pas pour guérir le malade. D’autant plus, que pour être honnête, il faut admettre que les problèmes de chômage, de pouvoir d’achat et de qualité de vie ne datent pas d’aujourd’hui. Souvenez-vous : Jacques Chirac parlait de fracture sociale, Nicolas Sarkozy se proclamait président du pouvoir d’achat, et François Hollande ambitionnait d’inverser la courbe du chômage. On a vu les résultats Mais l’arrogance du président et la méthode de gouvernement ont fait exploser la marmite.
Dans les décisions annoncées ce mardi 4 décembre, il n’y a aucun recul réel, juste un renvoi à six mois, des mêmes mesures. Il y aura, bien sûr, des discussions, des rencontres, des tables rondes et tout le tintouin. Pour faire de la pédagogie, vous savez ce joli mot, très à la mode, en cette saison chaude.
Alors, pour ma part, même si j’ai bien compris qu’il s’agit uniquement d’un report de six mois, je veux participer, ne pas laisser les marcheurs du parlement et leurs relais locaux s’accaparer la parole dans les réunions publiques. Je veux m’assurer que les pauvres, les précaires, les vieux, les diésélistes, les ruraux, les classes moyennes et le péquin du coin, pourront la ramener, sans être victimes d’une censure par l’ironie, l’arrogance et le mépris, si souvent utilisés depuis dix-huit mois. Et puis, soyons optimistes, faisons le pari que de bonnes choses sortiront de ces assemblées de base, populaires, proches du terrain. Du moins, je l’espère.
Pour autant, aucun de nous n’est, ou ne doit être, dupe : le délai de six mois n’a aucun fondement pédagogique. Il s’agit juste de passer les élections européennes sans trop de dommages. Tout le monde l’a compris, même et surtout les gens de LREM. Laisser passer l’orage social pour éviter de prendre une raclée électorale.
Et le lendemain des élections, ce gouvernement remettra le couvert : un assortiment très épicé de taxes, contributions volontaires, désindexations des revalorisations, majorations de prix.
Mais, bien sûr, sans augmenter les impôts, qu’ils disent. À moins que dans un inattendu éclair de lucidité, ils abandonnent leurs funestes projets. Pour ma part, j’ai du mal à y croire.
Donc, reprenons des forces, restons vigilants, mobilisés, préparons le deuxième round d’après élections et, en même temps (sans moquerie évidemment), octroyons-nous un beau Noël. Pas riche d’argent, mais riche de dignité et d’honneur et, en plus, solidaire et vrai. Autour d’une palette bien chaude…
Patrice PERRON
4 décembre 2018.
NB : Si vous avez besoin de vaisselle pour le réveillon, vous savez à qui demander un petit coup de main. N’hésitez pas, Jupiter se fera un plaisir de vous louer des assiettes.
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