LES MOUVEMENTS FÉDÉRALISTES en France de 1945 à 1974

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Dans son ouvrage « L’Ancien Régime et la Révolution », Alexis de Tocqueville sonnait l’alarme, et décrivait une France jacobine, minée par une centralisation abusive. Puis, ce fut au tour de Proudhon et des socialistes français du milieu du XIXe siècle de parler d’autonomie, d’association de base, de mutualisme et de participation de chacun à la détermination de son destin. La fameuse controverse entre Marx et Proudhon reste encore, aujourd’hui, le symbole de cette lutte entre l’idée centralisatrice et collectiviste, et l’idée fédéraliste, libertaire.

Au travers de la Commune de 1871, du courant syndicaliste révolutionnaire, de la pensée anarchiste et du mouvement personnaliste chrétien, c’est une longue chaîne de résistance à la toute-puissance étatique qui s’est ainsi implantée en France. Oui, de nos jours, nierait que « l’unité dans la diversité », clé de voûte de la doctrine fédéraliste, ne soit d’une brûlante actualité ?

S’il en est ainsi, c’est que, prolongeant le courant de pensée inauguré par Tocqueville et Proudhon, les mouvements fédéralistes français luttent, depuis bientôt trente ans, pour promouvoir l’idée d’un abandon des souverainetés étatiques au profit d’ensembles régionaux plus vastes, et d’une reconnaissance des autonomies locales et régio­nales et des cellules socio-économiques de base.

Où commence le fédéralisme européen ? Quels progrès l’idée fédé­raliste a-t-elle connus en France ? Quels sont les grands traits de la doctrine fédéraliste intégrale ? Quelle est l’origine, quelle est l’implan­tation des groupes fédéralistes français ? C’est à ces questions que l’auteur tente de répondre.

L’auteur. • Né en 1948 à Paris. Après des études de droit public à la faculté de droit de Paris, et à l’Institut d’études politiques, Alain Greilsammer est reçu en 1970 au cycle supérieur de la Fondation nationale des sciences politiques. C’est dans ce cadre qu’il prépare sa thèse sur le mouvement fédéraliste européen. En 1972, il reçoit son doctorat de science politique de l’université de Paris-I (Panthéon-Sorbonne) et émigre en Israël, où il est nommé chargé de cours de relations internationales à l’université Bar-llan (Ramat-Gan, Israël).

Editions: Presses d’Europe, 220 pages, 1975.

Etat moyen, couverture tachée.

 

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