Description
La terre que je foulais sur les sommets de l’Arrée est une terre sacrée, comme la butte de Sandun et maints autres lieux d’Armorique. Et toute l’Armorique elle-même ne l’est-elle pas ?
Arvor, o douar sakr…
Armorique, o terre sacrée…
Ces paroles d’une chanson du xixe siècle n’énonçaient-elles pas une vérité profondément ressentie par tous, les habitants, et souvent les visiteurs de ce pays ? On l’appelle aussi le Vieux Pays, Bro Gozh, et c’est sous ce titre qu’il figure dans l’hymne national, « Bro Gozh ma zadou », le vieux pays de mes pères. Mots lourds de sens : l’Ancien n’est-il pas celui qui sait, le détenteur des secrets ? C’est celui qui possède le Livre et apprend à y lire : sainte Anne, la mamm gozh, la grand-mère ou plutôt la mère ancienne, est ainsi représentée dans toutes ses statues en Bretagne.
Pourquoi donc la Bretagne Armorique apparaît-elle sous cet aspect, sacrée et mystérieuse, maternelle — le mot bro, pays, comme le mot Breizh, Bretagne, n’est-il pas féminin ?……(Gwenc’hlan Le Scouëzec)