Description
LE BRETONISME de Jean-Yves Guiomar
Les historiens Bretons au XIXe siècle
Collection publiée par la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne
Archives historiques de Bretagne / 3
Avec une préface de Michel Denis
Dans les années 1840, une nouvelle historiographie est apparue en Bretagne concernant le passe de la province, ce qui a donne lieu a un travail de découvertes et d’interprétations de sites, documents, etc. , Travail expose ici en détail pour les origines. L’analyse du mouvement est menée jusqu’aux années 1880.
Ce mouvement concerne environ 500 personnes, érudits isoles au début, mais surtout regroupes au sein des sociétés savantes dont la formation et le développement sont étudies en détail.
On distingue dans cet ensemble deux catégories: le mouvement domine par le comité des travaux historiques et le ministère de l’instruction publique depuis Guizot; le courant qui se rattache aux organisations créées par Arcisse de Caumont, avec surtout la classe d’archéologie de l’association bretonne (1843).
Cette distinction recouvre largement une opposition entre historiens « romanistes » et « bretonistes » : les premiers pensent la Bretagne fille de l’armorie gallo-romaine, les bretonistes voient une rupture radicale au ve siècle avec l’arrive des bretons.
Les oppositions entre romanistes et bretonistes sont étudiées en détail, tant sur le plan historiographique que sur les plans idéologique et politique. Mais la thèse étudie aussi les problèmes internes au bretonisme, car il faut distinguer un bretonisme littéraire et un bretonisme historiographique.
C’est ce dernier qui a triomphe, imposant une vision catholique du passe breton, contre un syncrétisme celtochrétien. Tous ces courants sont replaces dans l’ensemble de la societe bretonne, avec une esquisse sociologique des milieux érudits, et aussi dans l’ensemble de l’érudition française et même internationale.
En effet, le développement des ides bretonnes au xixe siècle est inséparable de l’évolution globale de la société française et occidentale.