Description
Le présent ouvrage a été rédigé par un comité constitué de personnalités bretonnes. La coordination a été assurée par Louis Mélennec.
Louis Mclcnnec est né au Guilvinec, en Pays Bigoudcn, en 1941. C’est l’époque où le breton est la seule langue parlée dans la rue. Le français est réservé à l’école, à l’administration… et aux malheureux parents qui s’efforcent, très maladroitement, de communiquer des rudiments de l’idiome du colonisateur à leurs enfants, convaincus que la langue de leurs ancêtres est un honteux vestige préhistorique, qui doit disparaître de la terre, comme un rare, une salissure.
La civilisation bretonne, qui vient de fort loin, vit ses derniers moments : la France, depuis 1789, a procédé à un lavage des cerveaux si efficace, que les Bretons, honteux de leur langue, de leurs coutumes, de leurs costumes, les abandonnent, pour singer le modèle colonial, présenté comme Admirable, Remarquable, Unique, Universel, seul digne d’erre admiré.
Une rencontre décisive se produit, très tard, avec Yann Brékilien, magis trat, homme de lettres, qui lui dédicace son Histoire de Bretagne. À F incrédulité succède la stupeur : la Bretagne existe, elle a existé, elle a été l’une des principales puissances européennes au Moyen Age. Jusqu’aux invasions françaises de 1487 et de 1491, dates à partir desquelles, par un « moulinage » infernal, elle est progressivement broyée par l’envahisseur.
La lamentable classe politique bretonne, soumise, à partir du XIX’ siècle, a, non seulement accompagné cette œuvre de destruction, mais l’a précédée.
Suivent quarante années de réflexions, puis quinze années de recherches pointues dans les archives bretonnes. Un parcours intellectuellement étonnant, à la recherche des racines, enfin trouvées. Les plus grandes difficultés, dans cette démarche, ont été créées par les Bretons eux- mêmes ; et pas seulement ceux qui sont définitivement lobotomisés.